La honte de l’Europe : Une critique de la politique européenne au Moyen-Orient


L'ONU tire la sonnette d'alarme sur un risque de nettoyage ethnique à Gaza, mais l'Europe reste étonnamment silencieuse. Plus précisément, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a non seulement gardé le silence, mais elle a également exprimé son soutien à Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. En ces temps de crise humanitaire à Gaza, où des millions de Palestiniens sont privés d'eau, de nourriture, d'électricité et de carburant tout en étant sous le feu des bombardements israéliens, le comportement de l'Europe est indigne et honteux.


Le texte d'opinion de Javier Garcia, paru le 27 octobre 2023, exprime l'indignation d'un Européen face à la politique étrangère de l'Union européenne (UE) ces derniers mois. Le texte souligne un ensemble de symptômes alarmants, tels que la soumission inconditionnelle aux intérêts américains en Ukraine, la suppression de la culture russe, la politique envers la Chine, la restriction de l'asile aux réfugiés, la montée de l'extrême droite, la propagation du discours unifié, et la censure de toute opinion divergente. Ces développements remettent en question la vision européenne des valeurs des Lumières, telles que la liberté, la paix, la solidarité et la justice.


Le cas le plus frappant de cette remise en question de ces valeurs est l'attitude de l'UE à l'égard de la tragédie qui se déroule à Gaza. L'Europe, autrefois un défenseur des droits de l'homme et des valeurs humanistes, est devenue complice du silence envers les souffrances du peuple palestinien. Le gouvernement israélien a laissé plus de deux millions de Gazaouis sans accès à l'eau, à la nourriture, à l'électricité et au carburant, tout en les bombardant de manière implacable. Les frappes israéliennes ont coûté la vie à des centaines d'enfants, mais le leadership européen n'a pas émis une seule critique ni appelé à la retenue.


La visite d'Ursula von der Leyen en Israël a été le summum de cette approche. Au lieu de condamner l'ultimatum israélien ordonnant à plus d'un million de Palestiniens de quitter leurs maisons en 24 heures, elle a exprimé sa solidarité exclusive avec les victimes israéliennes, ignorant les souffrances des Palestiniens. L'ultimatum lui-même équivaut à l'expulsion de plus d'un million de Palestiniens de leurs maisons en un jour, un chiffre supérieur à celui de la Nakba en 1948, qui a vu 700 000 Palestiniens devenir des réfugiés.


L'Europe, qui a condamné les attaques russes contre les infrastructures civiles en Ukraine comme des crimes de guerre, a été accusée d'hypocrisie par Garcia. Israël laisse la bande de Gaza et ses deux millions d'habitants, pour la plupart des réfugiés, sans eau, sans électricité, sans chauffage, tout en continuant ses bombardements, sans que l'UE n'intervienne pour protéger les civils.


Le texte de Garcia met en évidence l'impact de la pression américaine sur l'Europe et souligne les conséquences de la politique étrangère américaine. L'Europe, en tant qu'acteur géopolitique de poids, devrait faire preuve d'un minimum de décence et ne pas simplement prétendre défendre des valeurs telles que l'humanisme, la liberté, la solidarité et la justice. La question se pose : ces valeurs font-elles encore partie de la vision européenne, ou bien les dirigeants européens les ont-ils abandonnées ?


L'article de Garcia se termine par un appel à l'Europe pour qu'elle cesse de prétendre parler au nom de tous les Européens si elle n'est pas disposée à défendre les valeurs qui lui sont chères. Le texte souligne que le comportement de l'Europe au Moyen-Orient est source de honte, et que l'Europe ne représente pas les valeurs qu'elle prétend défendre. La crise à Gaza est un rappel tragique que l'Europe doit repenser sa politique étrangère et son engagement envers les droits de l'homme.


Cet article soulève des questions cruciales sur la politique étrangère de l'Union européenne et appelle à une réévaluation de ses priorités et de ses valeurs dans un contexte mondial en évolution rapide.


Source : Investig'Action : https://investigaction.net/la-honte-de-leurope/



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