Banques en faillite, récession en vue : la crise bancaire mondiale expliquée
La crise bancaire mondiale de 2023 est l’une des plus graves que le monde ait connues depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a été déclenchée par la faillite de deux banques américaines, Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank, qui ont été victimes d’une fraude massive liée aux cryptomonnaies1. Ces faillites ont entraîné une contagion à d’autres établissements financiers, notamment le Crédit Suisse, racheté par UBS2, et ont provoqué une panique sur les marchés boursiers.
Les conséquences de la crise bancaire sont multiples et dramatiques. Elles affectent l’économie réelle, avec une baisse de la croissance mondiale, une hausse du chômage et de la pauvreté, une réduction du crédit et des investissements. Elles menacent également la stabilité financière et monétaire, avec un risque de récession mondiale en 2023 sur fond de hausse simultanée des taux d’intérêt par les banques centrales du monde entier3, une fuite des capitaux vers les pays émergents et une dévaluation des monnaies nationales face au dollar.
Face à cette situation critique, le Groupe de la Banque mondiale a répondu aux crises concomitantes par une action d’une ampleur inédite, en œuvrant par son offre de conseils et de financements à pallier le ralentissement le plus brutal qu’ait connu l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale4. Le Fonds monétaire international (FMI) a également apporté son soutien aux pays les plus touchés par la crise bancaire, en leur accordant des prêts d’urgence et en leur proposant des programmes d’ajustement structurel.
Le secteur bancaire lui-même se réunit en pleine crise et veut à tout prix rassurer les marchés et les autorités56. Lors du colloque annuel de l’Association des banques américaines (ABA) qui se tient à Washington5, les dirigeants bancaires ont affirmé leur volonté de renforcer leur gouvernance interne, leur transparence comptable et leur contrôle des risques. Ils ont également plaidé pour une application complète de l’accord de Bâle III, qui vise à augmenter les exigences en matière de fonds propres et de liquidité pour les banques.
La crise bancaire mondiale de 2023 n’est pas encore terminée. Elle nécessite une coopération internationale renforcée entre les acteurs publics et privés pour restaurer la confiance dans le système financier et relancer l’économie mondiale.
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